De récentes études américaines affirment que les Etats-Unis pourraient être indépendants en termes de ressources énergétiques. Cette nouvelle est quelque peu surprenante compte tenu du fait qu’il y a à peine 30 ans, les Etats-Unis pensaient avoir écoulé leur réserve. Mais c’était sans compter les progrès des géologues et en particulier l’exploitation du gaz de schiste. L’exploitation de ce gaz pourrait créer, d’après une étude d’IHS, 3 millions de postes aux Etats-Unis avant 2020, et rapporter pas moins de 113 milliards de dollars par an au gouvernement américain.
Mais cela ne se réduit pas seulement aux Etats-Unis. En effet, la Grande- Bretagne, l’Argentine, la Colombie et l’Afrique du Sud, seraient potentiellement de gros producteurs. Mais pourquoi ne pas produire au niveau mondial cette nouvelle ressource ? La principale contrainte est pour ces pays le contexte politique, financier et environnemental ; contrairement à une politique américaine plus libérale. En France, l’exploitation du gaz de schiste a notamment fait débat à cause de problèmes écologiques dus à la fracturation hydraulique nécessaire à son extraction dans la roche.
La découverte de cette nouvelle ressource pétrolière bouleverse profondément l’estimation du « peak oil ». Initialement prévu pour 2008 par certains scientifiques, il est désormais reporté. Les estimations étant en cours d’étude, l’ASPO (Association for the Study of Peak
Oil) l’approxime à 2030.
Pour Ted Beaumont, président de l’AAPG (Explorer de Mars 2013), faire confiance aux géologues a permis la révolution du pétrole et du gaz non-conventionnels, dont les retombées économiques aux Etats-Unis devraient faire réfléchir les autres pays.