Plein de réserves…
Ça y est, depuis le début de l’année 2010, les nouvelles règles de déclaration des réserves pétrolières édictées par la SEC sont en application (voir billet précédent). Bizarrement, l’industrie qui avait réclamé l’évolution de ces règles et participé à leur élaboration, crie maintenant à la prudence.
» the potential for ethical malfeasance may be greater with the new system” declarent J. Sneider et C. Jenkins à l’issue d’un récent workshop organisé par L’AAPG.
Ces règles permettent pourtant de mieux coller aux méthodes de calcul utilisées en interne par les compagnies ainsi qu’ à l’évolution des techniques : les notions de réserves probables et possibles peuvent être déclarées en plus des réserves prouvées ; les méthodes statistiques sont maintenant pleinement acceptées ; déclaration possible des hydrocarbures non conventionnels…
Ces règles introduisent donc des notions d’incertitudes grandissantes quand à la nature, l’existence et les méthodes de calcul des véritables actifs des sociétés pétrolières. Comme chaque fois se posent deux problèmes : la qualité même des règles et des hypothèses de calcul, et la transmission des incertitudes estimées. Et avec l’incertitude, augmentent les possibilités d’erreurs, de mésentente voir de malveillance…