Jusqu’à présent les seuls exemples industriels de Shale gas*, étaient localisés aux Etats Unis, Barnett et Marcellus shale étant les plus souvent cités. Ceci traduit l’avance que les Américains ont pris sur ce domaine, et l’on considère que ces champs produisent environ entre 6 et 10% du gaz produit aux USA aujourd’hui. Mais ces Shale gas seraient-ils une spécificité américaine ?
La géologie ne connait pas de frontières, même si il est vrai que le continent américain est à ce titre assez exceptionnel: là-bas, comme dans beaucoup d’autres domaines, tout est un peu plus grand ! Mais quid de la vielle Europe, à la géologie plus morcelée et complexe ?On s’intéresse aujourd’hui à ces Shale gas sur notre continent, Pologne, Europe du Nord et en aussi en France où le Languedoc Roussillon, les Cévennes et la Savoie pourraient avoir du potentiel dans ce domaine.
Il faut alors re-regarder certaines données sous un autre angle, se pencher sur ces argiles bien souvent négligées par l’exploration classique, réviser sa notion de réservoir puisque c’est maintenant la roche mère qui en tient lieu, pousser au maximum les techniques de caractérisation de ces roches et inventer des nouveaux schémas de développement adaptés à ces conditions.
Mais les réserves sont importantes, et ces Shale gas sont sûrement une des pistes la plus « verte » parmi les hydrocarbures non conventionnelles : il s’agit de gaz, au meilleur rendement que les hydrocarbures liquides, et qui en plus pourrait se situer directement sur les lieux de consommation.