Les variations du prix du baril sont toujours difficiles à expliquer et encore plus à prévoir. La chute des cours mi-2008, conséquence directe de la crise économique, a été une des plus rapides et importantes de notre histoire récente (de 140 à environ 40 $ par baril), mais en rapport avec la montée précédente .
Si cette chute traduit le ralentissement économique et son cortège d’ inquiétudes, elle a une conséquence directe sur l’activité pétrolière elle-même. Certain projets sont ralentis, repoussés, d’autres carrément abandonnés. Ce qui était rentable à un prix moyen de 80 $/bbl ne l’est plus à 40. Un des indicateurs les plus parlants de l’activité pétrolière est le nombre de rigs en activité, c’est-à-dire le nombre de forages en cours : La chute du premier trimestre 2009 est en cela impressionnante.
En dehors de la variation absolue, à laquelle l’industrie pétrolière est habituée depuis longtemps, c’est surtout l’ampleur du coup de frein qui est remarquable. Les projets de développement se font en effet à une échelle de temps de plusieurs années (classiquement : découverte année n, début production n+7 ans, durée de production 10 à 20 ans ou plus…).Le coup de frein actuel aura donc une répercussion sur plusieurs années, et la question que tout le monde se pose est de savoir si, en cas de retour à une demande « normale » d’hydrocarbures, l’industrie pourra réagir suffisamment vite, en terme de forage, d’investissement, mais aussi de ressources humaines, pour pouvoir éviter à nouveau une trop grande flambée du prix du baril !
En savoir plus:
Decompte des activitées des rigs de forages